Google détient plus de 90% des parts de marché en France et enregistre près de 70 000 requêtes chaque seconde. Sur la page de résultats de recherche, le 1er lien est le plus cliqué à 35%, et dès le 5ème lien, ce taux de clic descend à 5%.
Pour remonter en tête de la SERP et booster votre visibilité et vos KPI business, vous avez certainement pensé à la mise en place d’un cocon sémantique.
Mais quelles sont les bonnes pratiques pour un cocon sémantique efficace ? Quels sont les exemples à suivre pour rendre ses pages et son site visibles ?
Qualité des contenus, architecture, maillage interne et externe, pertinence des sujets abordés et des mots clés, voyons les différentes structures de cocon, que vous souhaitiez faire un cocon sémantique pour un site de presse, un site e-commerce ou un blog.
Les étapes principales de la création du cocon sémantique
Le cocon sémantique est une méthode SEO promue par Laurent Bourelly, qui vise à organiser le maillage interne entre pages pour faciliter la lecture des contenus pour les utilisateurs, et le crawl et l’indexation par les moteurs de recherche.
Voici les étapes déterminantes pour la réussite d’un cocon sémantique afin de mesurer une évolution significative des KPI SEO et marketing.
Le choix du sujet et des mots clés principaux
En premier lieu, une étude de la concurrence permet d’identifier les mots clés populaires sur son marché, et aussi de détecter des sujets connexes et des angles pour le traitement pour ces sujets.
Notez que les concurrents business ne sont pas toujours exactement les mêmes que les concurrents sur le plan SEO. Au cours de cette analyse de la concurrence, vous pourriez découvrir des acteurs qui ne vous font pas d’ombre en termes business, mais qui prennent vos parts de marché en termes de visibilité SEO.
L’étude des mots clés va aussi permettre d’y voir clair sur les moyens à investir pour développer le cocon sémantique.
Si les mots clés ont une Keyword Difficulty élevée, autrement dit, s’ils sont fortement concurrentiels, vous aurez probablement besoin de créer davantage de contenus, ou éventuellement de promouvoir votre cocon sémantique à l’aide de campagnes payantes (Google Ads ou social Ads).
Si vous n’avez pas les ressources nécessaires pour ce faire, vous aurez plus de chances d’atteindre vos objectifs SEO en vous positionnant sur d’autres mots clés ou des sujets connexes.
Des outils tels que SEMRush, Semji, Ubersuggest ou YourTextGuru permettent de collecter les données sur le nombre de mots clés ou de pages positionnées pour un concurrent, et sa place dans les résultats de recherche Google.
Outre les mots clés, vous avez aussi besoin de connaître les intentions de recherche de vos prospects et de vos clients potentiels (vos buyer persona), pour savoir à quelles questions et à quels besoins répondre à travers vos contenus.
Vous trouverez des indices dans la partie People Also Ask (PAA) de la page de résultats de Google, ou à l’aide d’outils comme Answer the Public.
Par exemple, pour des contenus sur le thème du voyage, vous pourrez définir s’il est plus pertinent de traiter le thème du voyage en France, sur d’autres continents, s’il s’agit de parler de modes de transport, d’hébergement, de voyages loisir, culturels ou sportifs…
Une fois le sujet et les mots clés définis, il vous faut déterminer la structure de votre cocon sémantique.
La définition de l’arborescence du cocon sémantique
Un cocon sémantique consiste d’une part à produire des contenus de qualité pour répondre aux intentions de recherche des internautes, mais aussi à organiser intelligemment ces contenus entre eux pour une lecture fluide – par vos visiteurs et par les robots de Google.
Ce cocon sémantique est généralement constitué de plusieurs dizaines de pages, et pour une articulation logique, il faut tout d’abord établir un plan et cartographier les différentes pages et leur maillage interne, ainsi que les CTA à y inclure.
Les outils de cartographie ou de Mind Map facilitent ce travail car ils aident à la visualisation des différentes pages du cocon et les liens qui les unissent : Cocon.se, Gephi, Coogle, Mindmeister…
Avant tout, il faut avoir en tête que le cocon sémantique fonctionne à la manière d’un entonnoir. La page pilier se trouve tout en haut de la structure du cocon. C’est le contenu à positionner en priorité sur la page de résultats de Google, à laquelle toutes les autres pages du cocon vont apporter de la puissance ou du jus SEO en lui étant reliée.
Ensuite se trouvent les pages filles ou pages en enfant, qui sont elles-mêmes les pages mères des pages qui se trouvent en-dessous dans l’arborescence.
La production et la publication des contenus
Une fois que les mots clés et les intentions de recherche des buyer persona sont identifiés, et que la structure du cocon sémantique est définie, il est temps de passer à l’étape de production des contenus.
Selon les ressources dont dispose une entreprise ou une équipe marketing, le contenu peut être rédigé en interne ou sous-traité à des ressources externes (rédacteurs indépendants ou agences).
Dans tous les cas, les rédacteurs web ou SEO auront besoin d’un brief précis pour chaque contenu qui présente :
- La cible de l’article
- Le ton de l’article
- L’intention de recherche à laquelle il répond
- Les questions connexes que peuvent se poser les cibles sur le sujet
- Le nombre de mots attendus pour l’article
- Les titres et sous-titres (balises titre et balises Hn hiérarchisées dans l’ordre)
- Les mots-clés et expressions à inclure dans le contenu
- Le maillage interne et externe prévu
- Les sources nécessaires pour la rédaction le cas échéant
Ces informations sont indispensables pour les rédacteurs, qui pourront ainsi structurer efficacement les contenus avec une bonne compréhension des enjeux et des mots clés à intégrer.
Une fois les contenus publiés via le CMS du site, afin de booster leur visibilité, il faut également veiller à les partager sur les réseaux sociaux de l’entreprise, prévoir le relais de la page pilier par des influenceurs… Le dispositif peut aussi être soutenu par des campagnes de promotion, des posts payants sur les réseaux sociaux, des campagnes AdWords et Display.
Dans la durée, les contenus du cocon sémantique peuvent aussi être enrichis par des mises à jour ou de nouvelles pages.
Vous vous sentez prêts à vous lancer dans la création d’un cocon sémantique ? Avant de sauter le pas, voici les réponses à des questions que vous allez sûrement vous poser
5 questions à se poser avant de créer un cocon sémantique
Comment définir ma cible pour mon cocon sémantique ?
Pour définir la cible d’un cocon sémantique, vous devez analyser les besoins et les questions que se posent vos buyer persona.
Il s’agit de définir des profils types parmi les clients que vous visez, comprendre leurs habitudes, leurs attentes et leurs comportements d’achat pour pouvoir les atteindre avec le bon contenu via les bons réseaux.
C’est la base de toute stratégie marketing, qui fonctionne aussi pour la création d’un cocon sémantique.
Avec une connaissance approfondie de votre cible, vous pourrez définir les sujets et les mots clés sur lesquels ils sont susceptibles de faire les recherches Google qui les mèneront aux pages de votre cocon sémantique.
Quand déployer un cocon sémantique ?
Au démarrage d’un site web, lors d’une refonte, ou pour optimiser votre stratégie de Content Marketing :
- il contribue à valoriser votre expertise sur le sujet que vous traitez,
- il peut vous aider à passer devant vos concurrents dans les résultats de recherche,
- il peut être utile pour remonter sur la SERP si vous avez perdu des positions.
Un cocon sémantique peut booster votre SEO à toutes les étapes de la vie de votre site.
Quelle longueur doit faire une page pilier pour un cocon sémantique ?
Dans le but d’optimiser votre SEO, la qualité des contenus est primordiale, et la longueur des contenus a aussi un rôle à jouer.
Une page pilier, située tout en haut de l’arborescence d’un cocon sémantique, comprend généralement aux alentours de 1500 mots. Le contenu doit être relativement long et détaillé pour vous imposer auprès de vos visiteurs et de Google comme une référence sur le thème traité.
Combien faut-il de pages dans un cocon sémantique ?
Le nombre de pages de votre cocon sémantique est en lien avec la difficulté des mots clés sur lesquels vous souhaitez positionner les pages de votre site.
Si vous visez un marché peu concurrentiel, il pourra vous suffire d’une vingtaine de pages pour être visible sur la SERP de Google. C’est le cas pour certains sujets de niche, ou en B2B.
En revanche, si vous traitez un sujet grand public et fortement concurrentiel, vous aurez besoin d’un cocon sémantique qui comprend davantage de pages, parfois plusieurs dizaines.
En cas de doute, n’hésitez pas à vous appuyer sur un avis d’expert en SEO.
Où intégrer un cocon sémantique sur mon site ?
Le cocon sémantique repose sur une logique de pages mères à partir de laquelle sont maillées des pages enfants, et les pages enfants sont également maillées entre elles.
Voici 3 exemples de méthode pour intégrer un cocon sémantique :
- Le cocon sémantique à partir d’une page pilier (ou transactionnelle) qui fait des liens vers les pages enfant du cocon, pour répondre à des intentions de plus en plus précises ;
- Le cocon sémantique au format guide, à partir d’une page qui reprend les intentions de recherche des internautes (navigationnelle) pour les guider vers les différents contenus du cocon ;
- Le cocon sémantique au format blog, intégré au domaine principal du site. Dans ce cas, le cocon doit être accessible de préférence depuis le menu principal du site pour lui donner de la visibilité et de la puissance SEO. Chaque contenu est ainsi un article de blog disponible depuis la page d’accueil du blog, et les contenus sont eux-mêmes organisés via les catégories du blog.
Dans tous les cas, chaque page de contenu du cocon sémantique doit intégrer des liens vers la page pilier, dans le but de la pousser à se positionner dans les résultats Google sur le mot clé principal. Tous les chemins mènent à la page pilier pour tirer le meilleur parti d’un cocon SEO.
Mais au fait, quels résultats attendre d’un cocon sémantique ?
Quels résultats attendre d’un cocon sémantique pour le SEO, et comment les mesurer ?
Le nombre de mots clés positionnés pour votre site, le nombre de pages indexées, les positions de vos pages dans les résultats de recherche Google, et le trafic SEO (ainsi que le trafic en général) sur votre site sont des exemples de KPI pour valider le succès de votre cocon sémantique.
Attention toutefois, les résultats ne seront pas visibles dès la publication du cocon sémantique.
Il faut d’abord attendre que les robots de Google le parcourent, l’indexent et le référencent, ce qui peut prendre de quelques semaines à plusieurs mois. Patience et longueur de temps…
Vous pouvez par exemple suivre votre positionnement à l’aide d’outils comme Google Search Console, Ahrefs, Semji ou SEMrush, et poursuivre les optimisations si besoin en recherchant de nouveaux mots clés, ou en améliorant le contenu même de vos pages à l’aide des outils Ubersuggest ou Your Text Guru.
Le travail d’optimisation SEO n’est jamais fini, les positions bougent régulièrement, et vous devez veiller constamment à rester dans le haut du classement !